En ces temps post covidiques et d'éloignement physique, de carence en occytocine, que fais tu pour nourrir, réveiller, entretenir ton sentiment d'appartenance?
Appartenir à moi-même, sortir de la domestication sociétale, choisir ce que je fais de chaque paillette de mon énergie de temps et d'espace. Dans quelles relations je l'investis, à quelles activités je la dédie (bon là, j'ai du boulot! Netflix, prépare-toi, je vais prendre de la distance!).
Je fais des rituels, seule, en famille, en sororité, en adelphité. Je ritualise ma façon de créer, de me doucher, de me coucher,... C'est chaud, doux et rassurant.
Rien ne me donne d'avantage le sentiment d'appartenir.
Et me sentir appartenir, c'est ne jamais me sentir seule, c'est me sentir aimée, me sentir accompagnée sur mon chemin de soin et de guérison, parfois si chaotique.
Ces rituels sont des co-créations, des jeux sérieux et spirituels, hors des dictats religieux qui se sont appropriés ces rites ancestraux et aujourd'hui font croire que les sorcières sont des allumées.
Des allumées bien éclairées, puisque les temps, gestes et plantes de ces rites ont été repris et transformés à la sauce patriarcale pour les pratiques religieuses.
Suivre le rythme des saisons, des étoiles, de la Lune, de mon corps. Qu'y a-t-il d'allumé là-dedans? C'est éclairé et sage.
P.S je ne ritualise pas ma vie H24, loin de là, j'essaie d'adoucir les virages et passages de la vie, de me prendre dans les bras, d'embrasser mon humanité parfaitement imparfaite. Et je le répète: je ne pète pas des paillettes!
Quelques minutes radiophoniques en compagnie de Mireille Pasquer, pour la semaine d'actions contre le racisme, des femmes, des identités.

Comments